Gagner sur les retraites... par l’extension de la lutte
Contribution du Conseil national de SUD-Re, réuni le 28 septembre, à la construction syndicale du mouvement d’ensemble nécessaire pour faire plier le gouvernement Sarkozy. Conclusion d’un débat éclairé par les remontées des sections.
De juin à septembre : le refus massif d’une régression sociale historique !
Par millions, jeunes, salarié-es et retraité-es nous avons manifesté à plusieurs reprises notre refus du projet gouvernemental qui considère que le progrès constitué par l’allongement de la durée moyenne de la vie doit se traduire par l’aggravation de nos conditions de vie au quotidien !
Ce gouvernement veut que nous passions nos plus belles années de retraite au travail, tout en augmentant le chômage des jeunes et la précarité des femmes. En même temps, il organise la baisse des pensions et celle des rémunérations des fonctionnaires.
Aujourd’hui les inégalités augmentent et les hauts revenus explosent, d’autres choix sont possibles par le partage des richesses.
Loin de reculer, Sarkozy gère ce dossier dans l’objectif de casser toute résistance sociale. De nouveaux épisodes de rigueur sont déjà annoncés pour finir de démolir les dispositifs de santé, d’éducation, l’ensemble des services publics…
Pour inverser la tendance, pas d’autre issue que de durcir la mobilisation
Tirons la leçon de l’expérience de 2003 : les journées ponctuelles de « grèves-témoignages » épuisent financièrement la résistance des salarié-es, sans ébranler le gouvernement. Notre syndicat se retrouve pleinement dans l’approche de SOLIDAIRES qui a refusé pour cette raison de signer les 2 derniers communiqués confédéraux.
Pour construire un mouvement efficace qui s’inscrive dans la durée, nous proposons d’utiliser toutes les modalités à notre disposition :
- Rendre visible en permanence le mouvement : banderoles et pancartes sur les lieux de travail, les zones de circulation - actions ponctuelles vis-à-vis de cibles patronales ou politiques.
- Perturber tout déplacement des membres de ce gouvernement , afin de leur rendre la vie aussi impossible que celle qu’ils veulent nous imposer.
- Organiser le blocage de l’activité économique en neutralisant l’activité d’un secteur stratégique ou, à l’échelon de chaque établissement, celle d’un domaine sensible. Ce qui nécessite des « caisses de solidarité » en faveur des salarié-es appelé-es à cesser le travail. Nous avons décidé d’en organiser à l’échelon de notre secteur.
- Accentuer encore la sensibilisation de la jeunesse vis-à-vis de ce dossier en soutenant les actions du collectif « La retraite une affaire de jeunes », l’expérience du mouvement contre le « CPE » ayant montré que sa mobilisation était une clé du recul du gouvernement.
Par delà les interpellations des directions syndicales « à la grève générale » qui montrent leur limite et peuvent aboutir à une individualisation de l’engagement, cette approche permet de s’approprier collectivement les enjeux, tout en déstabilisant rapidement un monde économique qui ne repose plus autant que par le passé sur la « production ».
Il y a URGENCE !
et Des ce samedi 2 octobre, par millions dans la rue : c’est nécessaire pour gagner ensemble !
version pdf avec illustration et affichette solidaires dans le fichier joint
version .doc pour ajout éventuel d’une initiative nationale ( RV du 12) ou locale dans l’encart affichette