Mouvement retraites et CA de l’INRA
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Trois semaines après notre expression « Gagner sur les retraites… par l’extension de la lutte ! », le mouvement sur les retraites est à la recherche de son second souffle. Les formes de mobilisation se diversifient.
Un mouvement inédit, dans la rue et avec l’appui de la population, dit NON au recul du droit à la retraite à 62 ans, et à 67 ans pour celle sans décote :
Ce gouverneMENT et débloque, avec l’objectif de casser toute résistance sociale.
Pour inverser
la tendance, pas d’autre issue que de renforcer les actions qui
le perturbent !
Comme
notre Union SOLIDAIRES, nous regrettons que le dernier communiqué
syndical inter-professionnel fasse l’impasse sur le
mouvement permanent et inédit, alliant grèves
reconductibles sectorielles et actions de blocage à travers
tout le pays, principalement dans les secteurs « stratégiques »
de l’économie.
Sur
les autres pistes d’action que nous formulions début
octobre : Les déplacements des membres du
gouvernement sont perturbés au point qu’ils ne s’y
risquent plus guère. Les caisses de solidarités se
multiplient à tous niveaux, concrétisant notamment
la solidarité de proximité…
Le gouvernement veut nous user. Déterminé-es nous pouvons
l’emporter ! Et comme le pouvoir s’obstine, nous
serons aussi
- ensemble - dans la rue ce jeudi 28 octobre et s’il le faut le
6 novembre !
Version illustrée, pour impression, de toute la contribution SUD-Re
Avec l’absence d’ouverture du CA de l’INRA aux nouveaux porteurs d’enjeux, la réunion de rentrée du conseil d’administration s’est révélée désespérante. Nous avions eu connaissance, début octobre, du renouvellent de la représentation des « professionnels » : 100% FNSEA et alliés, un copier/coller de celle du précédent CA ! (Décret du 29 septembre).
Extraits des déclarations et notes, en séance, de l’élu SUD :
Sur l’absence
d’ouverture dans la composition du CA de l’INRA
« Notre syndicat SUD Recherche EPST avait écrit dès juillet
2009 aux ministres de l’Agriculture et de la recherche. Nous
renouvelions notre demande d’une ouverture de la composition du
CA de l’INRA correspondant à la diversité des
acteurs concernés par l’agriculture, l’alimentation
et l’environnement (…)
La
présidente de l’INRA, nous avait fait part, à
cette époque, de sa propre démarche aux 2 ministres, le
28 août 2009. Ne voyant, écrivait-elle alors, «
sur le fond aucune objection de principe à la
diversification des sensibilités représentées au
sein du Conseil d’administration de l’INRA conformément
aux propositions du Grenelle de l’Environnement ».
Mais comment donc un institut public de recherche agronomique préparera-t-il l’avenir avec un club aussi verrouillé que ce CA version 2010-2013 ? En faisant aujourd’hui le choix de ne pas introduire la diversité dans la nouvelle composition de la représentation des acteurs sociétaux présents au CA, les ministres indiquent que l’ouverture exprimée par le gouvernement lors de ce «Grenelle» n’était qu’une initiative de communication sans lendemain, comme nous le déplorions dans notre texte SUD-Recherche sur le volet agricole du Grenelle « lobbytomisé ».
Notre syndicat va reprendre la plume pour manifester sa déception aux 2 ministres concernés et suggérer, a minima, une harmonisation des modalités dans la désignation des membres nommés dans les conseils des EPST.
Sur
la mise en œuvre du campus de Paris Saclay : un
« sarkophage » ? !
L’objectif de
ses promoteurs est de se situer dans le top 10 des grands campus
mondiaux L’INRA est concerné par le déménagement
de laboratoires de Grignon et de Paris-Ivry vers Palaiseau.
L’élu
SUD s’est adressé au CA en posant 3 questions:
« Etes-vous
soucieux du bon usage des fonds publics ? Etes-vous convaincus
de la nécessaire préservation du potentiel de
production agricole ? Prenez vous au sérieux la mission
de l’Etat exemplaire pour appliquer les exigences du
développement durable telle que définie dans la loi
Grenelle 1 ?
Alors
vous devez vous interroger sur la création du Campus de
Saclay. Le 13 septembre 2007 le premier ministre François
Fillon s’est déplacé à Grignon pour
inaugurer les nouveaux laboratoires de Grignon d’un coût
de 15 millions d’euros. Et on dépenserait à
nouveau des millions d’euros pour reconstruire à 25
kilomètres de là ?
La
France perd chaque année, par artificialisation des sols,
86 000 hectares soit un département français moyen
tous les 7 ans. Et on construirait 68000 m² de locaux avec voies
d’accès, parkings et autres aménagements sur les
meilleures terres d’Ile-de-France ? Alors même que
nombreux sont les décideurs qui s’alarment de la
raréfaction des terres agricoles ? Est-ce
que la notion de développement durable mérite d’être
à ce point piétinée par la vanité de
quelques ministres (et d’un président) qui rêvent
de passer à la postérité par de grandes
réalisations immobilières ? Ces milliers de m3
de béton ne seront-ils pas le sarkophage d’une forme de
progrès aujourd’hui révolue ? »
Lors du vote donnant mandat à la présidente pour finaliser les discussions devant permettre l’adhésion de l’INRA au campus de Saclay : 4 contre (1 SUD, 1 CFTC, 2 CGT), 3 abstentions CFDT (INRA et FGA), revenant ainsi sur son vote au CTP début octobre, où tous les syndicats s’étaient exprimés contre ce projet.
Plus d’infos sur le déroulement de ce CA sur notre site
Visitez : www.sud-recherche.org
La branche INRA de Sud-Recherche-EPST
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