Les personnels de la recherche publique mis en situation de conflit d'intérêt
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Après la PESte, la PIC !
Cette information estivale se concentre sur les dangers des nouveaux dispositifs de primes individualisées que tente d’imposer le ministère de la recherche en lieu et place d’une revalorisation collective des salaires et des carrières des personnels.
Durant tout l’été, la préparation de la mobilisation de rentrée pour le retrait du projet de loi sur les retraites continue. De nouvelles initiatives et la pétition citoyenne sont sur le site unitaire : http://exigences-citoyennes-retraites.net/
Vous voulez gagner plus ? Servez-vous dans la caisse de vos labos ! C'est en substance le message adressé par la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche à ses agents…
Le 7 juin 2010 est paru au JO le décret 2010-619 instaurant la Prime d’Intéressement Collectif (PIC). Dorénavant, les universités, les organismes de recherche «peuvent faire bénéficier leurs personnels d’un intéressement à la préparation, à la réalisation et à la gestion d’opérations de recherches, d’études, d’analyses, d’essais, d’expertise effectuées aux termes de contrats et de conventions passés par eux ou en contrepartie de dons et legs qu’ils reçoivent.» Jusqu'à 50% du montant restant sur les contrats, après leur exécution, pourront être distribués aux agents…
Avec cette "Prime d’Incitation aux Contrats", une nouvelle étape est franchie dans la double volonté du gouvernement de faire piloter la recherche publique par la demande externe et de permettre à l'Etat de se désengager budgétairement, y compris de la rémunération de ses propres fonctionnaires.
Cette PIC est porteuse de nombreuses dérives et d’effets pervers inévitables :
La totalité
du communiqué commun à SUD-Education et
SUD-Recherche-EPST :
http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article856
Répondre au manque d’attractivité des carrières de la recherche publique par l’instauration d’une "carotte" que les chercheurs devraient se disputer entre eux est une insulte faite à tous les chercheurs.
Dans le sillage de précurseurs comme certains de Paris6 , ou Didier Chatenay, François Bonhomme ou Karine Costuas, les initiatives de chercheurs ou enseignants-chercheurs annonçant publiquement leur refus de demander la PES se multiplient, pour l’instant essentiellement au CNRS. Une liste de ceux qui ont voulu rendre publique leur démarche est tenue à jour sur le site de SLR.
Nous appelons à une amplification de la démarche de refus sans ambigüité de la PES, et demandons aux chercheurs de tous les EPST :
Nous proposons sur notre site deux modèles de lettre pouvant vous
aider à exprimer vos motivations du refus de candidater pour
la PES - au libre choix et à la libre adaptation de chacun - à
adresser à Valérie Pécresse.
Les lettres peuvent être envoyées individuellement,
mais elles peuvent également être cosignées à
l’échelle d’une équipe, d’une unité
de recherche…
A L’INRA, face à la résistance déjà manifestée au sein des instances, la Direction générale a indiqué qu’elle allait initialiser elle-même les premières distributions de cette PESte. Preuve de son total isolement sur ce dossier, une première avancée…
La PESte ne passera pas par nous !
Visitez : www.sud-recherche.org
La branche INRA de Sud-Recherche-EPST
contactinra@sud-recherche.org
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