CNRS : Bienvenue, et à tout de suite dans la rue ! premier message sur les listes « officielles » du CNRS, à l’occasion de la lutte contre la casse des retraites

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Bonjour, et bienvenue sur les nouvelles listes de diffusion d’informations syndicales du CNRS.

Bien sûr, vous n’avez pas demandé à y être. Mais rassurez-vous, SUD-Recherche-EPST a décidé de limiter au maximum l’utilisation de cette liste (pour ceux pour qui ce serait encore trop : inutile de nous envoyer vos demandes de désinscription : nous ne pouvons rien faire. Suivez les instructions jointes automatiquement aux messages envoyés sur ces listes).
Vous trouverez tout en bas de ce message des moyens de nous contacter et de vous tenir informés plus régulièrement.

Nous privilégions en effet le contact direct, mais « petit nouveau » des syndicats du CNRS, nous ne sommes pas encore implantés partout. Nous utiliserons donc ces listes essentiellement pour lancer des alertes.

Alors pourquoi ce message d’accueil (qui sera bien long, plus sans doute que les suivants) ?

Tout d’abord, parce que nous amorçons, du moins nous l’espérons, une phase de lutte intensive. La « réforme » des retraites n’est qu’un des aspects du travail de casse de ce gouvernement, mais certes pas le moins important.
Pour répondre à certaines interrogations que nous avons reçues concernant les élections en CSI Ensuite, pour nous présenter succinctement à ceux qui ne nous ont pas encore rencontrés.

1 Réforme des retraites, casse des services publics et méthodes gouvernementales

La soi-disant « réforme » des retraites, présentée comme indispensable, n’est en fait qu’un petit pas de plus vers un détournement encore plus massif des gains de productivité. Vous trouverez des informations, des faits, des analyses objectives dans l’ouvrage réalisé sous l’égide de la fondation COPERNIC (vous pouvez commencer par cette simple page : « 10 contre-vérités sur les retraites ») et sur le site de l’union syndicale SOLIDAIRES : http://www.sud-recherche.org

Une fois de plus, ce sont les mêmes méthodes qui sont employées : on ré-écrit l’histoire, on ment ouvertement, on choisit les statistiques qui « vont bien » même si elles n’ont aucun sens (ça ne vous rappelle rien, vous les « mauvais » du classement de Shanghai, bien qu’appartenant à l’organisme classé premier au monde par les études espagnoles – qui n’ont pas plus de sens, d’ailleurs). Et pour se créer des alliés, on fait miroiter des hochets pour les plus « méritants » (chez nous, la PES, et maintenant la PIC par exemple) on donne plus de pouvoirs aux « petits chefs » (méthode dont l’Histoire montre la terrible efficacité).

Rien de surprenant en fait ; il n’y a pas de différence de nature entre ces différentes actions du gouvernement : casser tout ce qui est collectif, tout ce qui cimente une société démocratique, pour donner toujours plus aux marchés financiers, et tant pis pour l’avenir. Car, ne vous y trompez pas :
dès les élections de 2012 passées, on reparlera des retraites et de l’impossibilité de maintenir le système actuel. Contrairement à ce qu’on cherche à nous faire croire, c’est bien l’idéologie des dominants qui dicte sa loi. Mais la place que nous accordons à ceux qui ne peuvent assurer leur indépendance par leur travail (ou leur « richesse »), jeunes ou vieux, étudiants chômeurs ou retraités, valides ou non, cette place est emblématique du type de société que nous voulons.

Alors nous allons nous battre ! Notre tract (
http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article845), avec les raccourcis inévitables dans ce genre d’exercice, vous appelle à manifester ce 24 juin autant contre la réforme des retraites que contre la casse des services publics.

Certes, nous sommes fatigués des « journées d’action » sans lendemain. Si nous avons arraché quelques concessions à la grande machine à casser qu’est la LRU ça n’a été qu’au prix de plus de 6 mois de lutte.

Alors pourquoi une manifestation de plus ? Parce que nous espérons bien que se créera ainsi l’amorce d’un mouvement suffisamment puissant pour enfin faire évoluer les choses. Ce sera long, ce sera dur, mais c’est à nous de porter un message d’espoir en montrant notre volonté de ne pas se laisser tondre sans broncher ... et de ne pas gober sans réfléchir tout ce qu’on nous raconte !

C’est dans la rue,le 24 juin, que ça commence !

2 NE PARTICIPEZ PAS aux élections pour les Conseils Scientifiques d’Institut.

Notre profession de foi pour le Conseil Scientifique lance une appel à l’abstention pour les conseils scientifiques d’instituts. Là encore, les raccourcis utilisés ont troublé certains d’entre vous qui nous ont interpellés sur les raisons de cet appel. Alors, voici quelques mots supplémentaires pour expliquer notre position :

Dès l’avant-projet de réforme du CNRS connu, nous avons tenté d’expliquer le danger que représentait la partition en instituts. Un institut, ce n’est pas un nouveau nom pour un département scientifique. Cela relève d’une volonté de casser l’organisme, de plomber au maximum tout ce qui pourrait relever de l’interdisciplinarité (http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article642). Nous avons d’ailleurs attaqué le décret en conseil d’état.

Mais bon, nous dit-on, les instituts existent maintenant ! Alors pourquoi participer au CS et pas aux CSI ?

Nous écrivions dans l’article cité ci-dessus :
« En effet ils [les CSI] ne sont plus consultés sur les grandes lignes des actions des Instituts, ils ne sont plus non plus dans l’action de la mise en œuvre de la politique du Centre et ne procèdent plus à l’analyse ni à la prospective scientifique. Les CSD transformés en CSI perdent ainsi toute prérogative de stratégie et de mise en œuvre, ils sont cantonnés dans un rôle consultatif sur la pertinence et l’opportunité. » Les forces militantes ne sont pas si pléthoriques que nous puissions les gaspiller dans des instances qui ne servent qu’à donner un faux air de fonctionnement démocratique aux instituts, alors que la politique scientifique se décide dans les couloirs du ministère et des alliances. Nous perdons déjà suffisamment de temps dans des réunions « de dialogue social »,
qui ne servent pas souvent à grand chose (mais bon, on essaie encore et toujours) mais qui sont incontournables si on veut obtenir l’information.

Alors pourquoi le CS ? D’abord, le CS n’a pas perdu toutes ses prérogatives (même si elles sont sérieusement gommées). Et surtout, le CS est encore utilisé – lorsque ça convient à nos chers dirigeants – comme une des références de l’opinion de la communauté. Il nous a donc paru de notre responsabilité de nous présenter, ne serait-ce que pour éviter des votes « bizarres » comme on a pu en voir sans un passé récent.

Quant à la « méthode », il suffit de mettre la vignette « verte » pour le vote au CS, et pas de vignette « bleue » pour le vote au CSI.

3 Mais enfin, c’est qui ou quoi SUD-RECHERCHE-EPST au CNRS ?

(Note préliminaire : maintenant que notre audience va bien au delà des régions où nous sommes implantés, nous allons revoir notre politique de communication, et sommes en train de préparer des articles de présentation « sud-RE au CNRS », sur notre site http://www.sud-recherche.org, moins succincts que ce message)

A l’origine, il y a différents groupes d’agents de toutes catégories, convaincus de la nécessité de l’action syndicale mais ne se reconnaissant dans aucun des syndicats existants. Ces différents groupes, sans s’être concertés, ont contacté le tout nouveau syndicat sud-recherche-epst qui venait de se créer au CEMAGREF, qui les a mis en contact. SUD leur offrait un espace pour construire un syndicalisme en prise avec l’ensemble de la société, loin des corporatismes et rejetant toute « tour d’ivoire », unitaire – toutes les catégories dans un même syndicat, dialoguant et construisant ensemble leurs revendications, un syndicalisme dont ils seraient les acteurs, sans « direction » pour leur indiquer « le bon chemin », un syndicalisme enfin sans dogmatisme, mais bâti sur une charte de valeurs qui forge son identité (http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article112).

Ainsi est née début 2004 la « branche CNRS » de sud-recherche-epst, qui grandit lentement mais sûrement, au fur et à mesure que nous sommes contactés dans de nouvelles régions. Jusqu’à maintenant, nous avons privilégié la communication « de proximité », faute de moyens de diffusion. Avec l’arrivée de ces listes, nous allons reconsidérer cette position.

Ce que vous trouverez chez nous : ce que vous y apporterez, car la seule instance dirigeante est le congrès des adhérents. Mais aussi de l’expérience – certains d’entre nous sont de vieux routiers qui ont voulu un autre cadre d’action -, de la détermination (voir la motion « Yen A Marre ! » de notre dernier congrès) le respect de l’action unitaire (à condition de ne pas avaler n’importe quelle
couleuvre) … La volonté surtout de défendre, à travers les droits des agents du CNRS, une certaine vision de la société, humaniste et solidaire.

Ce que vous n’y trouverez pas : les démarches « marketing » de certaines centrales (nous refusons de nous arroger le mérite des avancées obtenues par l’ensemble des organisations syndicales), le corporatisme (d’autant plus qu’à long terme tout le monde y perd), le dogmatisme, le dirigisme : nous nous voulons une force de proposition, mais c’est dans les unités, dans les universités, dans les A.G. que le début et la fin de l’action doit se décider.

Nous vous en dirons bientôt (enfin, sauf si la lutte monopolise tout notre
temps) d’avantage sur notre site : http://www.sud-recherche.org/

(Si vous souhaitez suivre les articles publiés automatiquement, utilisez le flux rss : http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?page=backend).

Pour nous contacter, vous pouvez utiliser l’adresse générique SUD-RECHERCHE-EPST ’@’ syndicats.cnrs.fr ou plus directement contactCnrs ’@’ sud-recherche.org.

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