Cemagref : CA du 8 avril : (re)démission des élus, provocation des autorités Message de l’intersyndicale SUD-Recherche-EPST / FO / CGT au personnel (10 avril 2009)

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Bonjour,

Refusant de se laisser imposer, contre la volonté massive des personnels, un contrat d’objectifs entérinant un affaiblissement du Cemagref et une explosion de l’emploi précaire, et forts de l’élection des représentants de la liste « Cemagref en lutte pour un EPST durable » au CA, les personnels d’Antony avaient empêché le CA de se tenir le 26 mars dernier pour exiger à nouveau des réponses à leurs revendications.

Seule réponse de la direction : on réunira le CA ailleurs qu’au Cemagref !

Mais le 30 mars, c’était la Ministre V. Pécresse qui prenait à contre-pied la direction du Cemagref en annonçant devant toutes les organisations syndicales et associatives de l’enseignement supérieur et de la recherche que tout contrat d’objectifs Etat / EPST devait comporter des engagements de l’Etat sur les moyens ! Cf. compte-rendu unitaire de cette rencontre.
L’intersyndicale SUD-Recherche-EPST / FO / CGT avait aussitôt écrit aux ministres de tutelle et à la direction pour que cette ouverture de la ministre soit mise en oeuvre au Cemagref et demandant une réponse avant le CA reconvoqué (rue de Varenne à Paris) le 8 avril. Cf lettre jointe.
Aucune réponse avant le CA...
Les élus du personnel, appuyés par une délégation et la banderole « Cemagref en lutte » sont donc allés chercher la réponse le 8 avril à l’ouverture du CA et remettre leur démission comme ils s’y étaient engagés.
Vous trouverez ci-joint le compte-rendu de cette équipée.
Non seulement les représentants des ministères de tutelle, le Pdt du CA, la direction ont refusé d’exploiter cette ouverture de la ministre, mais ils ont donné des explications hallucinantes, nous prenant vraiment pour des billes : nous n’aurions aucun intérêt à obtenir un contrat d’objectifs et de moyens pour le Cemagref !!
Donc, les personnels du Cemagref qui le réclament depuis des mois, mais aussi les collègues du CNRS et de l’INSERM, les directions de ces EPST qui se battent aussi pour cela et ont obtenu cet engagement de principe de V. Pécresse, sont des imbéciles qui n’ont rien compris à rien !
Mais de qui se moque-t-on ? Et à qui fera-t-on croire que la décision d’accroitre les moyens du Cemagref en emplois de titulaires recherche et en crédits budgétaires - ou même simplement de les maintenir à leur niveau actuel - serait lié aux objectifs à atteindre ? Les suppressions d’emplois 2009, et celles qui sont d’ores et déjà décidées par le gouvernement en 2010 et 2011 (du même ordre de grandeur chaque année), les baisses de crédits, résultent de choix politiques parfaitement indépendants des « performances » du Cemagref (comme le montrent les résultats du précédent contrat quadriennal) :
 le choix de N. Sarkozy et du gouvernement de supprimer un emploi de fonctionnaires sur deux partant à la retraite dans la Fonction Publique de l’Etat (c’est d’ailleurs l’explication qui nous avait été fournie en novembre 2008 « estimez-vous heureux, dans la recherche ce n’est qu’un emploi sur 3 qui est supprimé ! »)
 le choix délibéré de « court-circuiter » les EPST et de les priver de leurs capacités de conduire (et d’évaluer) une politique de recherche propre, notamment en les étranglant budgétairement et en donnant l’argent public à des agences de moyens (ex : ANR) et aux entreprises privées via le crédit impôt recherche, les équipes de recherche devant aller chercher là des moyens forcément précaires et aléatoires et devenant de plus en plus soumises aux desiderata des « partenaires » (en fait des « clients ») et à la concurrence...

Quand le DG dit que le contrat d’objectifs est « à moyens constants » c’est un gros mensonge : le contrat d’objectifs est à moyens structurels en baisse (emplois de titulaires recherche, crédits budgétaires) et à moyens précaires en hausse voire en explosion ! C’est une atteinte inadmissible aux statuts des personnels, aux conditions de travail, à l’indépendance de la recherche publique. Chiche qu’on accepte des objectifs en hausse contre des emplois de titulaires en plus et des crédits budgétaires en hausse : de toute façon, on en fera plus mais avec des CDD et des ressources propres !
Nous ne l’accepterons pas et nous continuerons à nous battre avec les collègues de l’enseignement supérieur et de la recherche pour imposer un arrêt de ces « réformes-destructions » et un changement de logique.

Pour l’intersyndicale SUD-Recherche-EPST / FO / CGT et les élus démissionnaires au CA

J-M Bouyé

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