Alerte « prions infectieux » dans la recherche publique : notre contribution « après la publication du rapport d’expertise, regagner la confiance de la collectivité de travail » et reconnaissance par l’employeur INRAE que les 2 décès font suite à un accident du travail.

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Dans cette nouvelle contribution syndicale après la douloureuse alerte prions infectieux de juillet 2021, nous considérons que le rapport d’expertise diffusé à la mi-janvier permet d’espérer une reprise des expérimentations, même si certaines préconisations demeurent limitées, concernant notamment l’activité des personnels précaires et la recherche des agents ayant manipulé par le passé ces prions infectieux.
Regagner la confiance des équipes de travail concernées passe également par des audits préalables majoritairement extérieurs à l’organisme employeur et à la prise en considération des avis émis par les CHSCTs concernés. Nous attendons aussi que l’employeur INRAE reconnaisse enfin que l’accident de 2010 est à l’origine du décès de la jeune collègue de Jouy.
Nous comprenons l’objectif de levée du moratoire, les recherches en cours étant également importantes pour progresser sur d’autres maladies. « Damer le prion », selon l’accroche de la vidéo diffusée lors de l’obtention d’un laurier collectif INRA par l’équipe prions en 2018, OUI… mais sans renouveler la précipitation générée lors du déclenchement de la crise de la vache folle.
Complément à la mi-mars : reconnaissance par la DG de l’INRAE le 11 mars que les 2 décès INRAE font suite à un accident du travail.


Dans notre expression nous demandons notamment que la Direction Générale de l’INRAE reconnaisse enfin que l’accident de 2010 est à l’origine du décès de la jeune collègue de Jouy.

Depuis, la DG de l’INRAE vient de reconnaitre, vendredi 11 mars, que le décès des 2 collègues fait suite à une contamination accidentelle par des prions, ceci sous la forme d’une délibération présentée, au dernier moment, à la réunion du Conseil d’Administration de l’institut programmée ce 11 mars.
Nous joignons pour votre information, le délibéré (voté à l’unanimité) et la teneur de l’expression de notre élu SUD en séance. .

Délibération soumise au vote du CA de l’INRAE ce 11 mars 2022  :

Au regard des éléments présentés au CA, le Conseil adopte la position selon laquelle le développement de la pathologie de vMCJ chez un agent ayant été victime d’un accident de service par piqûre ou coupure alors que, placé sous la responsabilité d’INRAE, il manipulait du matériel infecté par des prions, doit, en l’absence de toute autre cause extérieure et sous réserve d’une analyse au cas par cas, être regardé comme la conséquence de cet accident de service et relever du régime d’indemnisation qui s’y applique.

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Extrait expression de l’élu SUD en Conseil d’Administration, lors du point traitant cette reconnaissance :

Nous souhaitons saluer l’ouverture de la direction générale sur ce dossier douloureux et voterons pour cette délibération, qui va dans le sens d’une reconnaissance des responsabilités de l’institut, et qui enverra, nous l’espérons, un signal positif pour les familles...

Nous constatons qu’il est fait une lecture finalement assez restrictive des voies de contamination considérées : coupure, piqûre avec du matériel infecté. Le rapport diligenté sur cette question avance clairement que d’autres voies de contamination ne pouvaient être exclues : projection sur muqueuse, portage aérien ou aérosol ; voie de propagation dans l’organisme via une conduction nerveuse centripète…

Nous souhaitons mieux comprendre, en éclairage des membres du CA, à quel titre cette délibération est soumise au vote. Vous n’êtes pas sans savoir que diverses démarches ont été entreprises par des collègues ou ex-collègues victimes de cancers ou parkinson suite à des contacts répétés des produits phytosanitaires. Jusqu’à ce jour, les collègues doivent porter recours devant le Tribunal Administratif pour tenter d’obtenir une reconnaissance.


en piece jointe, notre communiqué du 7 mars :

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