INRA : notes de la délégation SUD au Comité Technique du 29 septembre 2016 - dossier handicap

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Il s’agit de la première réunion du Comité technique (CT) de l’INRA, suite à la nomination du nouveau PDG en juillet dernier. L’avant-veille une délégation SUD l’avait déjà rencontré en bilatérale. Nous revenons naturellement sur ces premiers échanges dans la déclaration liminaire.

A l’ODJ également de ce CT, le dossier handicap dans le cadre d’une nouvelle convention avec le FIPHFP (Fonds insertion des personnes handicapées dans la fonction publique), sujet sur lequel nous portons aujourd’hui une attention particulière d’autant que nous n’avions pu apporter notre point de vue lors de présentation d’un audit handicap interne à l’INRA.

en pièce jointe pour lecture et impression les notes de la délégation SUD au comité Technique du 29 septembre 2016

et également en pièce jointe un tiré à part de notre intervention handicap/fiph

Ci dessous reprise de l’intervention liminaire SUD

« Lors de notre première rencontre bilatérale avant-hier, nous vous avons exposé notre vision des défis pour le service public de recherche agronomique tout en tirant un bilan critique du mandat précédent.

Nous vous demandons de revoir le document d’orientation de l’INRA :

  d’y enlever toute référence à la nécessité, à court et moyen terme, de produire plus pour nourrir la planète

  d’inclure une vision claire du projet pour stopper la dégradation de l’environnement et le restaurer

  de cesser d’affirmer que l’INRA est champion du monde de la recherche en agriculture biologique (49 articles moins de 1 % des publications) et de celle-ci reconnaître comme un des prototypes de l’agroécologie.

Nous souhaitons une réflexion plus globale sur l’organisation du dispositif de recherche à l’INRA pour casser les cloisonnements entre agronomie, environnement et économie, et sortir de la logique de l’ultra-spécialisation poussée par la politique d’ « excellence ».

Nous vous demandons de mettre fin à la politique de communication de l’INRA pour revenir à une vraie information digne du service public.

Quelles conditions de travail des personnels ?

De notre bilan du précédent mandat, fait il y a un an à l’occasion de l’évaluation de l’INRA par l’HCERES, il ressort :

 un dialogue social largement insuffisant

 un taux de précarité explosif : 15 % de précaires (hors doctorants) sur le total des ETP

 des restructurations qui fragilisent la recherche :

  en effet l’INRA a multiplié les très grandes unités (TGU) sans examiner les conséquences sur les collectifs de travail. Par ailleurs les Unités Expérimentales sont aujourd’hui confrontées, comme nous l’avons souligné lors d’un récent dysfonctionnement, à la baisse des moyens en personnel titulaire dans leurs métiers et à la gestion chaotique des programmes au gré des financements aléatoires sur projet.

  en Ile de France, un déménagement qui est imposé pour 13 unités, soit 491 agents, titulaires ou CCD, vers le plateau de Saclay, mal desservi par des transports en commun saturés et aux dysfonctionnements récurrents, cauchemar de circulation routière, sans logements sur place : un non-sens scientifique, humain, écologique et financier.

Tout ceci dans un contexte de difficultés de plus en plus grandes à obtenir des financements publics, d’où une part croissante de fonds privés et des inégalités budgétaires entre équipes.

La continuité et la qualité de la recherche sont mises à mal par le mode de financement sur projets de trop courte durée. Ce qui engendre une perte d’efficacité et des tensions dans les relations entre collègues dues à la multiplication des urgences et à la dispersion des taches.
Nous déplorons les évaluations des personnels basées sur des indicateurs discutables : facteurs d’impact pour les chercheurs, IGEST (charge normalisée de gestion) pour les gestionnaires d’unité…

Voici nos demandes :

La recherche publique doit arrêter de mettre les personnes en concurrence et sauvegarder l’esprit collectif de la recherche.

Vous arrivez à l’INRA dans des conditions qui n’ont pas été simples, vous avez une formidable occasion de redonner un sens au terme « collectif de recherche » et ainsi éviter l’atomisation prévisible et annoncée des équipes en choisissant de ne pas mettre en œuvre le RIFSEEP à l’INRA.

Nous attendons aussi l’abandon de la PEDR : ses 1.2 M€ de budget, soit 20 postes de jeunes CR. Il faut revoir les conditions de l’évaluation des chercheurs, comme demandé en intersyndicale en CAP, en reprenant les fiches CSS pour revaloriser la contribution collaborative simple et l’implication dans le fonctionnement collectif et minorer la prise de ‘leadership’, valorisée de manière excessive dans la version actuelle de cette fiche.

Conditions de travail et emploi pérenne sont liés : il faut changer les conditions de financement des projets de recherche par l’ANR, l’Europe, les investissements d’avenir et les ministères, pour arrêter de financer des CDD à répétition et les remplacer par de l’emploi pérenne.

Nous attendons notamment, concernant le budget 2017, l’ouverture a minima de tous les postes libérés par les départs à la retraite dans chaque corps comme cela a été obtenu au CNRS. L’INRA crée des chômeurs en remplaçant 2 Adjoints techniques par 1 CR.

Nous demandons, comme exprimé unanimement au CCHS-CT de juin, la prise en compte par l’INRA des arrêts de travail et des soins consécutifs à des situations de souffrance au travail.

Toujours sur les conditions de travail, nous nous réjouissons de lire dans le bilan prévention 2015 que, dans la pénible affaire de l’agneau médusé, l’INRA reconnait qu’il s’agit d’une erreur et non d’une malveillance comme cela avait été largement propagé à l’époque par la communication officielle. Dans l’intervalle, des agents ont été fortement pénalisés dans leur carrière.

Toujours sur les conditions de travail, nous nous étonnons de la diffusion élargie de Mercure alors que, à notre connaissance, les enseignements de l’expérience du centre pilote de Rennes ne sont pas tirés.

Nous considérons la non-application de la parité administration / représentants du personnel dans les CLFP comme une régression dans l’expression des personnels.

Si nous apprécions l’avancée notoire sur la mobilité avec l’ouverture du nouveau dispositif, nous considérons comme inacceptable le délai 3 semaines laissé aux collègues pour déposer une demande. C’est vraiment trop court. Nous demandons un report de la date de clôture. Tout en réservant le temps nécessaire à l’étude des dossiers par les CAPN. »

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