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Les IDEX (Initiatives d’Excellence) un cadre déstructurant pour nos EPST

Le gouvernement Hollande concrétise l’ambitieux projet initié par Sarkozy de rassembler sur un même site une université d’ampleur, de grandes écoles, des établissements de recherche publics et privés… Tous les EPST sont concernés. A ce conseil d’administration, l’élu SUD a repris la motion unanime votée la semaine précédente par tous les syndicats du CNRS (CGC compris) sur les dangers des IDEX, dont Paris-Saclay est un modèle du genre : pas de contrôle démocratique, pilotage et évaluation externalisés, des lobbys régionaux et privés… des EPST agences de moyens, avec des menaces sur les conditions d’emploi des titulaires dans ces usines à précaires.

Si la délibération du CA de l’INRA a voté l’engagement dans l’IDEX, avec 6 voix contre (2 CGT – 2 CFDT – 1 CFTC – 1 SUD) et 3 abstentions (1 CFDT, 2 FNSEA), François Houllier est apparu prudent sur ce dossier, précisant que cela ne valait pas engagement dans l’université et que le projet immobilier n’était pas validé. Il est dommage qu’au vu des dangers de ce projet, nous n’arrivions pas à exprimer à l’INRA une convergence plus forte de la représentation du personnel (au second Comité Technique, sur le même sujet, c’était la CFTC qui s’était abstenue).

L’interpellation du Collectif des précaires de l’INRA de Versailles, à l’entrée du CA, indique la voie à suivre… celle du renforcement de la mobilisation contre ces destructurations générant de nouvelles précarités !

Mission sur les systèmes de production agricole conciliant productibilité et durabilité

L’ancienne PDG de l’INRA, Marion Guillou, s’est vue confier cette mission ambitieuse par le Ministre de l’Agriculture fin 2012 ; son rapport avait été diffusé aux membres du CA il y a seulement quelques jours. L’occasion pour l’élu SUD de rappeler, exemples à l’appui, qu’une fois de plus l’espoir suscité risquait d’être déçu, à force de ne vouloir froisser personne. Et en s’abstenant de toute hiérarchisation des différentes alternatives pour ménager les susceptibilités (les avancées des réseaux paysans en agriculture durable traitées au même niveau que la propagande de Mac Donald !) la puissance publique risque de tuer l’espoir que fait naître le projet agro-écologique.

Ce rapport promeut l’ouverture plus large de la gouvernance du secteur agricole : « L’enjeu est de favoriser et d’organiser la discussion, le débat d’idées, les échanges, la coordination entre les différents acteurs concernés aux échelons nationaux comme régionaux… »

Nous ne demandions pas autre chose dès la 1^e participation de SUD au CA le 20 octobre 2005, quand nous déclarions : « Le CA de l’INRA doit être ouvert à toute la société […] élargi à l’ensemble des acteurs concernés, pour qu’un véritable débat contradictoire sur les choix stratégiques de recherche puisse s’y tenir. »

La conclusion en séance de l’élu SUD sur ce dossier est aussi un rappel de ses interventions durant 2 mandats : « Depuis 8 ans, chaque fois que l’ordre du jour du CA nous en donnait l’occasion, nous avons régulièrement multiplié propositions et alertes, y compris en nous faisant porte parole des absents à la table des décideurs (Eaux et Rivières de Bretagne, Confédération paysanne, réseau Cohérence…) »

Pour avoir plus d’infos sur ces 2 dossiers et les autres sujets abordés à ce CA, les notes de l’élu SUD

Pour que SUD puisse continuer à exprimer ces positions
au Conseil d’Administration

N’oubliez pas : dernier délai pour participer au vote en cours

pour le renouvellement des représentant/es du personnel au CA de l’INRA
Clôture du scrutin à 17H ce jeudi 27 juin… (réception des lettres à la Poste du siège)