Positionnement du syndicat sur l’appel à une « CNESU » ce 21 mai

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Tout en comprenant les motivations des initiateurs de l’appel à une coordination nationale dénommée « CNESU » (Coordination nationale des Etablissements Scientifiques et Universitaires) au lendemain de l’échéance présidentielle, notre syndicat exprime ses réticences sur cette démarche, avec notamment le risque d’auto-proclamation... Autre souci, sa capacité à faire converger l’ensemble des revendications et des personnels des universités et EPST.

Voir aussi, sur le nouveau contexte politique, le communiqué unitaire large de l’ESR.

SUD-Recherche EPST comprend les motivations de l’appel lancé pour une « coordination » des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche cette fin mai 2012. En le titrant « Ne pas trahir 2009 ! », ses initiateurs ont clairement manifesté leur crainte que le contexte politique consécutif aux échéances électorales de ce printemps continue de bafouer les exigences qui avaient été au cœur du long mouvement de 2009. D’où la volonté de se saisir de cette période pour impulser une démarche de remobilisation collective afin de « libérer l’université », objectif ambitieux affiché !

Cependant, l’expérience montre qu’il n’y a pas de raccourci dans la construction d’une mobilisation qui soit à la hauteur de cet enjeu. C’est le risque d’une convergence auto-proclamée de militant/es, certes indigné/es et motivé/es…
Autre enseignement de la période, pour gagner sur le service public d’enseignement supérieur et de recherche, la capacité à rassembler TOUS les personnels, titulaires et précaires, des universités et des EPST est un élément essentiel de réussite, c’est aussi le principal gage pour mettre définitivement un terme aux manœuvres de ceux qui veulent opposer ces établissements et leurs personnels. La rédaction laborieuse du texte, appelant en définitive à une « CNESU » a permis à ses initiateurs de mesurer le travail à accomplir.

Nous avons bien remarqué que l’appel s’adressait d’abord aux organisations syndicales. Nos collectifs ont en effet un rôle irremplaçable à jouer dans la période. Au vu du contexte social, nous relayons fortement l’incitation lancée ce mois de mai par l’Union SOLIDAIRES à se syndiquer !

En ce qui nous concerne, en tant que syndicat inter-catégoriel et inter-EPST, nous nous efforçons d’assurer un rôle de synthèse des revendications au niveau national et ces revendications sont portées au niveau de chaque organisme où nous sommes représentés (CNRS, INRA, IFSTTAR, IRSTEA ex-Cemagref) notamment par nos élu/es dans les Comités Techniques, et souvent portées en intersyndicale. Nous aurons l’occasion de repréciser ces revendications et aussi de discuter des moyens d’action pour les faire avancer lors de notre prochain congrès prévu dans quelques semaines (juin). Nous militons aussi au sein de l’intersyndicale du secteur (IESR) pour qu’il y ait des prises de position et des actions les plus unitaires possibles sur les questions essentielles.

Nous partageons la conviction que ce n’est pas un seul changement de président et de gouvernement qui va conduire à une remise en cause de la logique d’excellence / exclusion, d’asservissement de la recherche aux intérêts économiques, mise en place sous Sarkozy. Changer de logique ne sera possible que s’il y a une forte mobilisation des personnels, si on arrive à établir un rapport de forces suffisant. Et cela ne pourra se faire que si la mobilisation va au-delà des actuels militants, pouvant effectivement déboucher sur une coordination large. Elle devrait, à notre sens, se faire autour de quelques grands objectifs clairs largement partagés.

Notre syndicat est présent à la cogitation de ce lundi 21 mai à titre d’observateur.

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