CHSCT et alertes 4 &5 souffrance au travail - CT du 20 mars
Nouvelle instance Comité Hygiène Sécurité - Conditions de Travail

Ce début 2012, les CHSCT se mettent progressivement en place au sein des implantations INRA et à l’échelon national. La représentation des personnels y est consolidée et est répartie selon l’audience locale de chaque syndicat. Sur le fond, l’instance est désormais officiellement compétente sur les conditions de travail, sans pour autant avoir encore toutes les capacités d’action du privé. Les procédures d’alerte et de droit de retrait constituent des avancées, car pour nous la santé n’est pas négociable !

Malheureusement ces avancées réglementaires s’accompagnent d’une dégradation des conditions de travail au quotidien, les professionnels en charge de la prévention son eux-mêmes soumis à la pression au travail, à la précarité… l’analyse des accidents et incidents, le déploiement du document unique, éléments centraux d’une prévention intégrée sont loin d’imprégner toute la hiérarchie de l’INRA.

Plus d’infos SOLIDAIRES sur ce nouveau contexte des CHSCT dans la fonction publique : http://www.solidaires.org/article39889.html

SUD-RE a émis de nouvelles alertes (niveaux 4 et 5) de souffrance au travail à l’INRA

La souffrance au travail, banalisée sous le vocable de RPS (risques psychosociaux), est considérée comme un risque parmi les autres, alors qu’elle ne devrait pas exister, et que l’objectif premier est d’y mettre fin.

Nous avons pris l’initiative de nouvelles alertes, niveau 4 & 5, à la Direction Générale, reprises lors du Comité Technique ce 20 mars.

La Direction reconnaît maintenant que le travail peut être générateur de souffrance, mais sans remettre en cause son organisation : compétition entre individus et équipes, flux tendu, méthodes d’évaluation… La formation permanente est appelée à développer des modes de managements qui accentuent le risque puis est ensuite sollicitée pour soigner les dégâts commis. Comme actions de formation déstabilisatrices, quasi manipulatrices, nous pensons également aux coachings collectifs de mise en place de TGU, où sous couvert de « psychologie positive », il est demandé de ne pas évoquer les difficultés… Autre souci : les arrêts occasionnés par ces situations de souffrance ne sont pas pris en compte comme accident du travail.

Ce début 2012, la situation s’est encore dégradée, avec :

  • le constat de situations avérées de souffrance au travail non traitées en déclaration d’accident du travail,
  • des collectifs expérimentaux, en devenir incertain, n’en peuvent plus d’être bousculés, avec des perspectives qui ne se concrétisent pas, des environnements de travail qui dans l’intervalle ne cessent de se détériorer,
  • des agents de TGU, qui se mettent en place en flux tendu, sont en perte de repères, et en mal de reconnaissance…
  • des nouvelles recrues ou des jeunes en thèse sont confrontés à des contextes tendus et se retrouvent en perdition, alors qu’ils arrivaient à l’INRA remplis de motivations…

    Nous continuons d’adresser des alertes ciblées à la Direction.
    Ne pas hésiter à prendre contact pour un appui : ce ne sont pas les personnels qui sont malades du travail, c’est le travail lui-même qui est malade, c’est lui qu’il faut soigner !

    Lire la compilation de nos (déjà) 5 alertes adressées à la Direction de l’INRA : http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article1416

    Actualités traitées en Comité Technique du 20 mars

    Mise en œuvre de la (mauvaise) loi « non-titulaires », votée en mars 2012 prolongement du mauvais protocole de mars 2011.
    On ne se faisait déjà aucune illusion sur la capacité de cette loi pour lutter contre la précarité. C’est au tour de la Direction de l’INRA d’en rajouter, elle refuse toute diffusion de liste nominative des quelques CCD éligibles à ces mesures ou pouvant le devenir durant les 4 années du dispositif. Une posture qui lui permet d’espérer de nouveaux « dégraissages » par non-renouvellement de contrat ou par manque d’information, sachant que le comptage de l’ancienneté requise s’avère complexe !
    Le seul recours pour ces collègues sera t’il d’adresser une requête individuelle à la DRH (avec copie syndicale conseillée) ?

    Le projet du Sarkophage de Saclay.
    Un message unitaire CFDT-CFTC-CGT-SUD vous a déjà informé du vote d’une nouvelle motion unanime du Comité Technique se prononçant cette fois sur le contexte du projet AgroParisTech / INRA, dans le cadre de l’Idex de l’université nouvelle Paris-Saclay.
    http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article1417
    En séance, notre délégation a également évoqué les résistances en cours au sein de l’université existante Paris-Sud, de l’école d’agronomie et d’autres établissements concernés, comme le centre de recherche d’EDF actuellement à Clamart.
    Prochain épisode, le CA de l’INRA convoqué mardi 28 mars…

    Autres sujets présentés : la restructuration des CATI (informatique) et l’avancée du plan d’action pour l’optimisation des fonctions support (made in RGPP !)

    Plus d’info sur cette réunion : lire les notes de la délégation SUD au Comité Technique
    http://www.sud-recherche.org/SPIPprod/spip.php?article1413

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