Rencontre direction CNRS-Sud Recherche EPST du 3 Mars 2006 1 heure d’entretien à bâtons rompus...

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Le 3 Mars, Sud-Recherche-EPST était invité à rencontrer le Directeur Général A. Migus et le Secrétaire Général H. Mathieu dans le cadre de la consultation individuelle des organisations syndicales. Pour SUD RE étaient présents : MB. Albert, A. Castera, S. Szmidt et V. Tocut.

La rencontre a commencé par la présentation + historique du syndicat et des représentants présents.
Puis les points que nous souhaitons aborder (+ rappel de nos questions écrites de préparation de la réunion du 9 février) en précisant que nos priorités tournent essentiellement autour de l’emploi et de la lutte contre la précarité. Nous souhaitons avoir une idée du budget pour 2007.

AM précise qu’ils en sont aux phases de demandes. En terme de personnels ils feront des demandes de recrutement supplémentaires en postes statutaires et en accueil d’enseignants-chercheurs (délégation). Ils souhaitent travailler à l’attractivité du métier de chercheur et au déblocage des carrières.

SUD RE : comment allez-vous aborder le problème de la masse des départs en retraite ? Quid de l’attractivité des métiers des ITA ?
AM : bien sûr, je voulais dire « métiers de la recherche » !!!!
SUD RE : cette confusion est significative ; par exemple, il y a une enquête, en ce moment, sur les métiers de chercheurs [1], et aucun ingénieur d’études n’est sollicité, alors qu’un certain nombre travaillent comme chercheurs. Problème de reconnaissance et de sous-classement (cf. plus bas).
HM précise que la pression aux concours montre que nous n’avons globalement pas de problèmes à trouver des candidats.
SUD RE : le problème n’est pas le nombre de candidats, mais leur profil et leur qualité. Il ne faut pas envisager le recrutement que par le niveau technique et lorsqu’il y a beaucoup de candidats, cela ne veut pas forcément dire que ce sont des personnes qui ont réellement envie de rentrer au CNRS mais de trouver une voie autre que le privé.

SUD RE : avez-vous pratiqué une autocensure dans la demande globale ?
AM : non. On demande aux DU de faire leurs demandes via Labintel, et la demande globale du CNRS est construite sur ça, et sur les infos qui remontent des conseils scientifiques.
Par exemple, le budget demandé par les DU représente une pression multipliée par 5 en équipement.

SUD RE : problème de la faible demande des labos en postes de cat. B & C, voire autocensure. Sont-ils prêts à recenser les besoins réels dans ces cat ?
AM : pas de messages d’autocensure. La priorité sur les cat. tient plus de la tradition.
HM : la direction a déjà fait des arbitrages en faveur de recrutement dans ces cat !
AM : Nous présenterons une vraie demande argumentée en terme de création d’emploi nettes.
SUD RE : SUD RE est très attaché à l’emploi statutaire et veut une résorption de l’emploi précaire. On souhaite un recensement rapide et un état des lieux dans toutes les unités, y compris des personnes non rémunérées par le CNRS.
HM : la direction donne des messages pour dire qu’elle est contre les pratiques de rémunérations « tournantes » (ie : plusieurs employeurs successifs pour la même personne sur le même emploi).
SUD RE : les DU ne répondront à une enquête que s’ils y ont un intérêt.
HM : attention nous ne considérons pas tous les contrats comme un signe de précarité. Un post-doc n’est pas un précaire, mais un contrat court est un signe de précarité.

SUD RE : beaucoup de recours en perspective suite à la Loi de juillet 2005 sur l’obligation d’emploi en CDI des salariés pouvant prouver 6 ans d’emplois cumulés en non-titulaires. Mais SUD RE ne veut pas de « CDI de la fonction publique » (statut-bis), on ne veut que des postes de titulaires des EPST. Nous demandons aussi un statut unique pour les doctorants de type CDD. Pour nous, les post-docs sont des précaires, ce sont des personnes déjà formées qui doivent être embauchées.
SUD RE : nous serons opposés à la multiplication des CDD, au gage des postes de statutaires pour créer des CDD.
HM : les CDD sont des cas singuliers au CNRS (moins de 1% du total des postes, utilisé uniquement pour les besoins urgents) ; les chiffres ont été donnés au dernier CA, et nous seront communiqués à la prochaine réunion Direction-Syndicats.

SUD RE : nous demandons aussi la mise en place d’un chantier de recensement de tous les sous-classements au sens large, y compris les agents en bout de grille. Il n’existe pas au CNRS d’outils fiables pour le moment.
HM : ce recensement des agents bloqués en bout de grille a déjà eu lieu, puisqu’il y a eu le versement de la prime en 2005.
AM : comment juger du sous-classement ?
SUD RE : au moins demander aux jurys de concours internes de donner les chiffres exacts du nombre de candidat pouvant accéder aux postes et ne pas se limiter aux maigres listes complémentaires.
SUD RE : les instructions officieuses de non classement des sur-diplomés aux concours externes est déjà une bonne chose.

SUD RE : y a-t-il des demandes pour enlever la barrière CR2-CR1 ? Avec l’uniformisation des carrières avec les enseignants-chercheurs cela va être « obligatoire ».
HM : la création d’un grade de CR hors-classe est nécessaire mais pas de positionnement sur la fusion CR1-CR2, mais reconnaît qu’il va falloir y réfléchir.

SUD RE : la communication au sein du CNRS par mél... quid de l’info syndicale ? Il n’y aurait pas besoin de modifier le décret de 1982, ca existe déjà à l’INRA. La direction aurait à gagner également d’avoir le moyen d’atteindre tous les agents directement par mél, car le [planmél] fonctionne mal (certains DU ne redirigent pas les messages vers tous les agents).

SUD RE : SUD RE est inquiet sur la moisson de CDD et les déséquilibres entre équipes qui vont découler des contrats ANR. Le CNRS va-t-il fixer des règles de bonne conduite pour limiter le recours aux CDD, et essayer d’imposer une mutualisation accrue des moyens pour lutter contre ces déséquilibres ?
AM : les équipes refuseront de voir leurs moyens répartis, mais d’accord pour examiner les problèmes qui vont commencer à se présenter....
SUD RE : ne pourrait-on pas envisager une refacturation du temps de chercheur comme dans les contrats européens ? Mais au-delà de l’aspect financier notre souci est essentiellement tourné vers les CDD. Comment limiter leur nombre ?
HM : d’accord sur le fond mais une réflexion ne peut avoir lieu au sein du CNRS sans engager les autres acteurs de l’ANR comme l’université, puisque les UMR sont libres de leur faire gérer leur contrat.

Enfin A. Migus conclut l’entretien :
« Nous comptons avoir des demandes offensives en terme d’emploi dans le budget 2007 ».

[1Journal du CNRS Mars 2006 page 33 : enquête du 1er mars au 15 avril dans le Sud-Est, dans le cadre du Projet « Métier de chercheur(e) : profils et itinéraires » mené par l’Observatoire des Métiers du CNRS et le LEST, laboratoire d’économie et de sociologie du travail depuis 3 ans

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