Déclarations SUD-Re en F3SCT INRAE du 24 novembre 2023

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Cet article reprend les déclarations de notre délégation lors de cette réunion de l’instance consacrée notamment au renouvellement de la convention handicap avec le FIPHFP et au suivi du dossier prions.
A l’entrée de la réunion, notre syndicat s’est exprimé sur l’actualité du dossier glyphosate, suite à l’annonce européenne de son autorisation pour 10 années.

En accès interne, pour les adhérent-es, d’autres d’infos sur l’ODJ et les documents préparatoires.

les déclarations en séance de la délégation SUD-RE

Déclaration liminaire SUD Recherche sur l’actualité glyphosate

Vous ne serez pas surpris qu’à l’entrée de cette réunion de l’instance prévention de l’INRAE notre délégation SUD-RE souhaite intervenir brièvement dans le prolongement de l’expression adressée à tous les collègues :

10 années supplémentaires avec le glyphosate UNE FOLIE !
Face à ses dégâts humains et environnementaux RÉAGISSONS !

Nous reviendrons uniquement ici sur l’interpellation des directions de nos établissements de recherche
Face aux dégâts humains constatés, la première demande concerne particulièrement l’INRAE nous demandons à l’employeur un recensement des salarié-es ayant travaillé dans ces activités à risque ainsi qu’un appui aux démarches de reconnaissance et d’indemnisation. Dans le communiqué nous relayons l’article de Politis qui donne le témoignage poignant de Jacques Fortin, atteint de Parkinson et qui a travaillé sur le site du Pin durant une trentaine d’années. Il faut savoir que lorsqu’un représentant du personnel au CHS de Rennes avait alerté sur sa situation il y a plus de 10 ans, il lui avait été répondu que son dossier n’était pas pris en compte par l’enquête MSA ouverte sur ce produit car les agents de l’lNRA ne font pas partie de son périmètre !

Nous avons déjà porté cette exigence avec le dossier des victimes des prions infectieux et nous attendons toujours l’éclairage du Comité d’éthique, sachant qu’à l’échelon du MESR Michel Eddi qui suit ce dossier nous a indiqué que le sujet était toujours à l’instruction au comité d’éthique (info qui nous a rassuré suite aux informations précédentes de Fabrice Marty disant l’inverse)

Par ailleurs, nous demandons aux directions de nos établissements publics de communiquer davantage sur les résultats des équipes de recherche qui travaillent sur ces sujets. Les pages d’accueil des sites institutionnels CNRS INSERM INRAE… n’en font aucune mention aujourd’hui. Nous saluons les scientifiques qui se sont exprimé-es dans les médias, en alertant sur les données écologiques manquantes ou sur des résultats scientifiques exclus des rapports.

Déclaration SUD Recherche sur le point convention 2024-2026 avec le FIPHP, valant explication de vote (abstention)

Les RP SUD Recherche ont bien noté l’effort financier de la direction générale pour compenser la perte de financement par le FIPHP. Ils ont également bien conscience de l’investissement des collègues. Cette déclaration ne porte donc en aucun cas sur l’investissement des agents participants aux différents groupes de travail.

Toutefois, pour cette nouvelle convention avec le FIPHP, nous pourrions reprendre notre expression d’alerte lors de la première convention à l’échelon de l’INRAE, déjà menée au pas de charge en 2021, à savoir, en résumé :

L’absence de sollicitation de l’instance CT (désormais CSA), un niveau de financement à l’étiage, quasi-identique à celui d’il y a 3 ans donc (ce montant était double lors de conventions établies par l’INRA), un manque d’ambition pour l’accueil en apprentissage et doctorat, l’absence, dans les bilans, de recrutement direct sans passer par la voie contractuelle qui pose la question des obstacles à surmonter pour les postulants, la formation des jurys…

Mais, pour ce second projet, nous devons hélas en rajouter dans le niveau d’alerte, tous les voyants passent au rouge :

Un format réduit de 50 % (on passe de 60 à 30 pages) qui correspond à des objectifs encore moins ambitieux :
– on ne cite même plus de possibilité de contrats doctoraux (6 en 2021)
– pour les 9 apprentis annoncés, le financement global est moindre que pour les 5 prévisions de 2021 !
– aucun objectif chiffré en terme de recrutement à vocation de titularisation (on se contente de faire un coup de rétro sur les 2 dernières années avec en 2022 seulement 10 CDD ou titularisation cités pour les 15 prévus)
– en ce qui concerne le tableau de bord : 5000 titulaires en catégorie A, 2500 en B, et moins de 300 en C pour 3000 Contractuels (nombre en A également) et en TH recensé-es : 240 en A, 260 en B et 75 en C, moins de 30 en CDD... (chiffres arrondis). Et même si tous les collègues en situation de handicap ne se font pas recenser, les chiffres sont significatifs de l’urgence d’améliorer l’accueil en catégorie A, désormais le niveau principal de recrutements à l’INRAE,

Nous demandons déjà que pour une appropriation collective de cet enjeu, notamment par le comité national du FIPH, les bilans et objectifs de recrutements par corps soient inclus dans le projet de convention.

Nous demandons que l’objectif de 6 % d’accueil en apprentissage et doctorat soit inscrit comme objectif au terme de cette convention 2024-26, comme pour les arbitrages annuels de postes.

Sur l’appui au secteur protégé, nous rappelons à nouveau l’expérience réussie de partenariat avec un ESAT de proximité pour la restauration à Rennes/Le Rheu, qui date de 20 ans et en illustre le potentiel.

Pour éviter que ce dossier soit marginalisé à la Direction Générale, ce qui nous semble apparaitre au vu des lacunes de ce projet de convention, nous demandons qu’il fasse partie des attributions de l’instance nationale CSA, comme cela était le cas dans les décennies précédentes.

Et, comme nous l’avons déjà demandé, l’anticipation dans le cadre d’un plan pluriannuel permettrait d’avancer dans une approche plus globale, intégrant tous les aspects de la vie au travail, la formation, le recrutement, et la carrière…

Ce plan demanderait un suivi annuel et intégrerait aussi la question de l’accessibilité du bâti qui, au vu de la situation à l’annexe du siège (rue Jean Nicot) demande aussi un effort d’attention et de financement !

Déclaration SUD Recherche sur le point prion, valant explication de vote (1 abstention et 1 contre)

La direction de l’INRAE demande aujourd’hui un avis sur la poursuite du processus de levée du moratoire. Même si l’évolution du dossier nous semble très positive en particulier en comparaison de ce qu’il s’est passé à Jouy, les représentant-es du personnel SUD Recherche ne peuvent qu’être inquiet-es des non-dits par exemple en terme de suivi médical des agents ayant travaillé par le passé (post-exposition en général) et sur la question des dons d’organes ou de sang.
La direction générale refusant de modifier la question : « processus de levée » en « processus devant aboutir à la levée », les RP SUD qui auraient voté pour dans le second cas, sont obligé es d’exprimer un vote partagé, un contre et une abstention.

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