La campagne anti-PESte 2013 : nouvelles motions d’instances au CNRS et à l’INRA cette rentrée !

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En dépit de l’opposition quasi-unanime des personnels contre ce dispositif hérité de Pécresse/Sarkozy, le Ministère de l’ESR a maintenu la Prime d’Excellence Scientifique (PES)...
Une provocation au moment où il est demandé à chacun/e de se « serrer la ceinture »...

Nouvelles MOTIONS cette rentrée, au CT du 14 Octobre CNRS), au Conseil Scientifique de l’INRA le 15 novembre, puis au Comité Technique du 26 novembre... alors que le dispositif est repris par la DG de l’INRA et que le ministère prépare un décret instaurant une PEDR (Prime d’Encadrement Doctoral et de Recherche) copier/coller de cette PES...te !

En début d’année déjà, MOTIONS unanimes votées en Comité Technique du CNRS le 11 mars et la déclaration unitaire CAPN chercheur/es de l’INRA le 12 février

A noter : à l’IRSTEA (ex-Cemagref), suite au tollé qu’avaient soulevé les précédentes campagnes de candidatures pour la PES (lettres de refus signées par plus de 80 % des chercheurs deux années de suite), il n’y a pas eu de nouvelle campagne lancée en 2012…

MOTION unanime votée au Comité Technique de l’INRA le 26 novembre

Cette fin d’année un projet de décret relatif à la PES entend perpétuer ce système de prime concurrentielle. Dans le même temps la Direction de l’INRA lance une nouvelle campagne de candidatures à ce dispositif.

Cette prime renie l’essence même du travail de recherche basé sur la coopération et l’échange en ne récompensant que l’individu.

Les représentants du personnel au Comité Technique de l’INRA reprennent la démarche des élu/es de la plénière CAP chercheurs de février 2013 et du conseil scientifique national de novembre, demandant la suppression de la PES. Ce système de rémunération individualisé suscite une très large opposition tant à l’INRA que dans d’autres instituts de recherche, dont certains ont suspendu l’application en 2012.

Les représentant/es du personnel au Comité Technique demandent donc à la Direction générale de l’INRA de suspendre immédiatement l’application de la PES. Ils demandent au gouvernement l’ouverture de négociations sur la revalorisation des salaires de tous les personnels.


La motion votée au Conseil Scientifique de l’INRA le 14 novembre reprend celle de la CAP INRA plénière des Chercheurs en février


MOTION unanime votée en Comité Technique du CNRS le 14 Octobre

Le projet de décret relatif à la PES – qui a été transmis à la presse avant les syndicats – entérine ce système de prime concurrentielle qui était pourtant refusé par la plupart des chercheurs.

Comme le conseil scientifique qui s’est exprimé les 26-27 septembre, les représentants du personnel au comité technique du CNRS condamnent le dispositif de prime d’excellence scientifique.

Le Comité technique du CNRS demande l’ouverture de négociations pour une revalorisation des rémunérations et des carrières des corps de chercheurs ainsi que de l’ensemble des personnels. Sans attendre, il demande la suppression de l’attribution de la PES et l’utilisation du budget correspondant pour améliorer notamment la rémunération des jeunes chargés de recherche.


Motion unanime votée en Comité Technique du CNRS le 11 mars

Le Comité Technique(CT) du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) demeure fermement opposé aux systèmes de rémunération individualisés tel la Prime « d’Excellence » Scientifique (PES), qui creusent les inégalités et nuisent à la qualité du travail collectif, et se mettent en place au détriment des salaires de tous.

Dans l’attente du chantier de révision de la PES que doit lancer le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), le CT demande à la direction du CNRS :
 d’appuyer auprès du MESR sa demande de suppression de la PES
 de suspendre toute nouvelle attribution de PES, comme cela est déjà le cas à l’Institut National de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture (IRSTEA).

Dans le contexte actuel, la masse salariale dévolue à la PES devrait être réaffectée d’urgence à la résorption de la précarité, notamment en récupérant les emplois perdus au titre des départ définitifs.


Déclaration unitaire à la CAPN Chercheur/es de l’INRA le 12 février

Pourquoi la Prime d’Excellence Scientifique (PES) doit être supprimée au plus vite & pourquoi tous les salaires doivent être revalorisés au sein de l’INRA

Alors que l’emploi précaire augmente à l’INRA et que notre pouvoir d’achat ne cesse de diminuer (le point d’indice de la fonction publique étant bloqué depuis 2010), la Prime d’Excellence Scientifique (PES) continue d’être attribuée et le gouvernement ne semble pas la remettre en question.
Depuis sa création, de nombreux acteurs de la recherche, aussi bien individuellement que collectivement, ont affirmé de manière forte leur opposition à cette prime injuste et contreproductive. Injuste, car la recherche est un travail collectif, alors que la PES ne récompense qu’un individu. Une manifestation spectaculaire de cette injustice se reproduit chaque année lors de l’attribution des Lauriers de l’INRA sur lesquels notre Direction communique abondamment : parmi les lauréats, PES maximale pour les chercheurs, et rien pour les autres.
Contreproductive, parce qu’en contribuant à la quête de réussite individuelle des chercheurs, la PES, comme les autres composantes du culte actuel de « l’excellence » de la recherche, met les individus en concurrence, les isole les uns des autres, et nuit aux échanges, au partage, et donc in fine à la créativité et à la qualité de la recherche (mal mesurées par les indices bibliométriques en vogue pour évaluer cette recherche).

Le gouvernement actuel affiche les mêmes valeurs que celui qui l’a précédé, comme en témoignent le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche qui continue à prôner l’idéologie de l’excellence (programmes en Ex, PES…) et la confirmation de la poursuite de la diminution du nombre et du pouvoir d’achat des fonctionnaires. En période de rigueur budgétaire, la PES accroît le pouvoir d’achat d’un petit nombre de cadres considérés comme plus méritants que leurs collègues – collègues sans lesquels pourtant rien ne se ferait dans les laboratoires, et qui voient, eux, la valeur réelle de leurs salaires continuer à diminuer, quand ils ne perdent pas tout simplement leur emploi précaire.

Nous demandons à la Direction Générale de l’INRA d’appuyer, auprès de nos ministères de tutelle, l’abandon de la prime d’excellence scientifique et la revalorisation des salaires et des carrières des chercheurs et des ITA. Nous avons appris que cette prime n’a pas été distribuée à l’échelon de 2 EPST l’an dernier, l’IRSTEA et l’IFSTTAR (petits EPST direz-vous). Ne serait-il pas possible à l’INRA d’en faire autant ?

Déclaration unitaire effectuée au nom des délégué/es et expert/es syndicaux
Sud, CGT, CFDT, CFTC à la CAPN plénière chercheur/es du 12 février 2013

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